Séminaire 15/12

Chères/chers collègues,

Je vous invite au séminaire suivant qui aura lieu le mercredi 15 décembre à 16h dans le local NB7PRE, et dont voici le programme :

Bellarminus Gildas Kakpovi (doctorant UCL): Communication politique en Afrique francophone: Influence des médias en périodes électorales

Bien à vous,
Birgit

Séminaire 1/12

Chères/chers collègues,

Comme promis, le séminaire suivant (mercredi prochain le 1er décembre à 16h, local NB7PRE) abordera la thématique des recherches pluridisciplinaires. Nous aurons le plaisir d’écouter Dr. Paulette Roulon-Doko, Directrice de Recherche au laboratoire « Langage, langues et cultures d’Afrique Noire » (LLACAN), CNRS, Paris. Voici son résumé:

Qu’est-ce que l’ethnolinguistique de terrain ?
L’ethnolinguistique consiste en une étude pluridisciplinaire des faits de langue, combinant une analyse linguistique (phonologie, syntaxe et lexique) et une analyse ethnographique et ethnologique (relevé et analyse des faits culturels), afin de pouvoir en saisir la dimension totale. Je vais donc présenter ce double regard qui fonde la méthodologie ethnolinguistique.
Le constant recours à la langue indigène pour toutes les enquêtes donne au chercheur des atouts pour à la fois aborder le niveau sémantique et saisir la logique culturelle de la société étudiée qui constitue l’élément moteur de l’apprentissage traditionnel et le chemin directeur de la mémoire du groupe. Cette connaissance intime du mode de production langagière apporte des arguments pour récuser fermement le modèle implicitement et généralement admis selon lequel les conceptions traditionnelles se structureraient à partir du concret tout en accédant à l’abstrait par métaphore et de montrer au contraire que leur pensée s’élabore en premier lieu dans l’abstrait, le générique (la signification) pour se concrétiser, s’appliquer (la désignation).
J’illustrerai mon propos d’exemples concernant les Gbaya, population de République centrafricain qui parlent une langue oubanguienne (Niger-Congo) et tout particulièrement selon 3 axes:
- Le geste technique et son rôle dans l’établissement du sens des verbes.
- L’expression linguistique du goût (saveurs et consistances) et leurs significations culturelles.
- Les parties du corps, quels types d’universaux ?

J’espère vous voir nombreux à cette occasion. Vos invités sont également les bienvenus!

Birgit

Séminaire 3/11

Chères/chers collègues,

J’ai le plaisir de vous annoncer le séminaire suivant qui aura lieu mercredi prochain, le 3 novembre, à 16h dans le local NB7PRE. Nous aurons le plaisir d’écouter Dr. Katrien Pype, chercheuse à l’Université de Birmingham. Voici son résumé:

Portraits of Political Leaders. Reflections on Urban Space, Aesthetics and Political Power in J. Kabila’s Kinshasa.
Since 2007, ‘visibility’ (la visibilité) has become the watchword of Joseph Kabila’s propaganda machine. Since then, Kinois have observed a gradual increase of Kabila’s propaganda portraits in the city space. Most billboards are centred on reconstruction works (les 5 chantiers), and usually show a smiling face of Joseph Kabila in the right corner. Other panels display Kabila more centred, addressing the spectators and stating: “ ‘We’ made a bet with the world/the others concerning the reconstruction of DR Congo. We are going to win it.”
The presentation, based on ethnographic material collected in 2009 and 2010, will zoom in on the above mentioned public photographs of Kabila and also, but to a lesser extent because less available, of other political leaders. In the first part, I will concentrate on the strategies and tactics of publicizing photographs of political leaders in Kinshasa in order to understand how space and image are dialectically interwoven and embedded in the confirmation and contestation of Kabila’s leadership. The second part concentrates on the visual language of the Visibility billboards. In particular, the visualization of Kabila and the accompanying images and discourses will be scrutinized in order to identify the signs and narratives that are deployed in the symbolic production of postcolonial leadership in this new phase of DR Congo’s political history.

J’espère vous voir nombreux à cette occasion. Vos invités sont également les bienvenus!

Birgit

Séminaire 20/10

Chères/chers collègues,

je vous invite au séminaire suivant qui aura lieu le mercredi 20 octobre de 16h à 18h dans le local NB7PRE, et dont voici le programme:

Maureen Duru (doctorante VUB): More than a meal; food in the migrants experience (Nigerians in Belgium 1970-2009)
Jean Bosco Manirambona: Etude sociale et matérielle du rituelle du sorgho (Umuganuro) au Burundi. Contribution à l'histoire de la zone interlacustre

Bien à vous,
Birgit

Séminaire 6/10

Chères/chers collègues,

Je vous invite au premier séminaire de l’année académique 2010-2011. Le séminaire aura lieu le mercredi 6 octobre de 16h à 18h dans le local NB7PRE. Voici le programme :

Jean Nke Ndih (doctorant, UCL): Gestion traditionnelle de l'écosystème forestier face à l'exploitation de grande ampleur au Sud Ouest du Cameroun
Dr. Joseph Koni Muluwa: La dénomination des plantes dans certaines langues de la RDC: Procédés de création lexicale

Bien à vous,
Birgit

SémAfriULB 2010-2011

Chères/chers collègues,

L’année académique redémarre bientôt, et avec elle nos « Séminaires des Africanistes de l’ULB ». Le premier séminaire est programmé pour le 6 octobre (sous réserves) et ce jour-là nous aurons le plaisir d’écouter Jean Nke Ndih, doctorant à l’UCL, et Joseph Koni Muluwa qui a obtenu le titre de « docteur en linguistique » en juin dernier. Évidemment, le programme sera fait pour vous, et je l’espère aussi, avec vous ! N’hésitez donc pas à me faire signe si vous avez des suggestions pour des invités, débats et/ou sessions thématiques, ou si vous souhaitez vous-mêmes faire une présentation.

À bientôt!
Birgit

Programme des séminaires 2009-2010

Octobre 2009

Mercredi 7/10/2009 de 16h à 18h au local: S14.102

Mercredi 21/10/2009 de 16h à 18h au local: S14.102

Jean-Pierre Donzo : Les langues du nord-ouest de la RDC. Caractéristiques et Problématique
Déborah Moine : Les représentations d'empereurs romains julio-claudiens en Egypte

Novembre 2009

Mercredi 04/11/2009 de 16h à 18h au local: S14.102

Session thématique: faire du terrain en Afrique

Mercredi 18/11/2009 de 16h à 18h au local: S14.102

Lilian Nielsen: Les missionnaires danois au Congo et en Urundi jusqu'à 1960
Emilie Brébant: Le visionnarisme rwandais: sous-culture religieuse ou mouvement social?

Décembre 2009

Mercredi 02/12/2009 de 16h à 18h au local: S14.102

Ornella Rovetta: Le tribunal pénal international pour le Rwanda comme source pour la recherche historique?
Quentin de Becker: Les Élites médicales au Congo Belge : formation, confrontation et rôles culturels. Quelle utilisation des sources écrites?

Mercredi 16/12/2009 de 16h à 18h au local: NB7PRE

Session thématique: Les contacts avec l'Afrique dans le monde antique

Janvier 2010

Mercredi 13/01/2010 de 16h à 18h au local: NB7PRE

Fulgence Manirambona: De la déconstruction identitaire dans l’écriture romanesque d’Alain Mabanckou: Vers une reconfiguration pluridentitaire de l’africanité
Claire Corniquet: Cadres de pratique et circulation des connaissances chez les potières de l'Arewa (Sud-Ouest du Niger)

Mercredi 27/01/2010 de 16h à 18h au local: NB7PRE

Session thématique: Africanistique à l’ULB et en Belgique (par Quentin de Becker et Emilie Brébant)

Février 2010

Mercredi 10/02/2010 de 16h à 18h au local: NB7PRE

Sara Geenen (doctorante à l’Université d’Anvers): Le réseau de commerçants d’or à Kamituga (Sud-Kivu, RDC)
Birgit Ricquier: La préparation des céréales par les anciens peuples bantouphones: une étude en linguistique historique

Mercredi 24/02/2010 de 16h à 18h au local: NB7PRE

Invitée: Danielle de Lame (chef de section d’ethnosociologie et ethnohistoire, MRAC): Représentations du pouvoir et pratiques socio-politiques au Rwanda: esquisse à partir des campagnes

Mars 2010

Mercredi 17/03/2010 de 16h à 18h

Invitée: Ana Stela de Almeida Cunha (Université de Lisbonne): Chanter pour les morts: aspects des rites funéraires de la Regla Conga à Cuba et du Tambour de Mina (Pajé) au Brésil

Mercredi 24/03/2010 de 16h à 18h au local: NB7PRE

Invité: Knut Graw (KULeuven) : Divination in Times of Migration: Globalization, Subjectivity and the Path of Travel in Senegal and Gambia

Avril 2010

Mercredi 07/04/2010 de 16h à 17h au local: NB7PRE

Marcel Makolo Kotambola: Les élites urbaines de Stanleyville: essai d'une définition

Mercredi 21/04/2010

Excursion: film d’ouverture du 6ème Festival des Cinémas Africains

Mai 2010

Mercredi 05/05/2010 de 16h à 18h au local: NB7PRE

Invitée : Tal Tamari (CEMAf, CNRS, Paris): Les "récits initiatiques" de Amadou Hampâté Bâ : entre islam et tradition

Mercredi 19/05/2010 de 16h à 18h au local: NB7PRE

Myriam Mertens (doctorante à l’Université de Gand): La thérapeutique coloniale au Congo: les dimensions pharmaceutiques du colonialisme belge
Charlotte de Wouters: Pourquoi l'instrument de 'capacity building' est-il apparu dans la sphère du développement? - premières pistes - invitation à la discussion

SémAfriULB en vacances

Le 19 mai 2010 nous avons clôturé cette première année des “Séminaires des Africanistes de l’Université Libre de Bruxelles”. Depuis octobre 2009, nous nous sommes rencontrés pour discuter nos projets de doctorat respectifs et pour écouter des chercheurs de diverses institutions (voir programme, à droite). Nous avons abordé des thèmes très variés (les traditions céramiques, la déconstruction identitaire dans l’écriture romanesque, la médicine coloniale, …) et les présentations nous ont emmené du Rwanda jusqu’à Cuba. Les séminaires ont été l’occasion d’échanger des idées avec des collègues, et de partager notre expérience du doctorat.

Cette première année a été un vrai succès, et j’espère que nous pourrons continuer sur cet élan l’année académique prochaine. SémAfriULB prend quelques mois de vacances, mais sera de retour en octobre 2010 avec autant d’enthousiasme !

À bientôt !
Birgit

Séminaire 19/05

Chères/chers collègues,

Je vous invite au dernier séminaire de cette année académique qui aura lieu le mercredi 19 mai de 16h à 18h dans le local NB7PRE, et dont voici le programme :

Myriam Mertens (doctorante à l’Université de Gand) : La thérapeutique coloniale au Congo: les dimensions pharmaceutiques du colonialisme belge
Charlotte de Wouters (doctorante à l’ULB) : Pourquoi l'instrument de 'capacity building' est-il apparu dans la sphère du développement? - premières pistes - invitation à la discussion

Bien à vous,
Birgit

Séminaire 05/05

Chères/chers collègues,

J’ai le plaisir de vous annoncer le séminaire suivant qui aura lieu mercredi prochain, le 5 mai, à 16h dans le local NB7PRE. Dr. Tal Tamari (CEMAf - Centre d’études des mondes africains, CNRS, Paris) fera un exposé sur:

Les « récits initiatiques » de Amadou Hampâté Bâ : entre islam et tradition
L’ethnographe et écrivain malien Amadou Hampâté Bâ (1900-1991) a publié plusieurs « récits initiatiques » présentés comme issus des traditions orales peule et bambara.* Cependant, l’authenticité de ces récits a souvent été contestée.
Nous tenterons d’établir les sources de ces récits grâce à l’analyse :
- des déclarations d’A.H. Bâ lui-même (auxquelles les chercheurs ont jusqu’ici prêté peu d’attention) ;
- des éléments lexicaux cités (analyse étymologique, détermination des langues et dialectes d’origine) ;
ainsi qu’à la comparaison entre les mythes, rites et concepts rapportés par A.H. Bâ et :
- ceux développés par d’autres ethnographes de la région ouest-africaine ;
- la philosophie, la théologie et les pratiques cultuelles musulmanes.
Cette démarche fait apparaître :
- que ces récits n’ont pas tous le même statut, l’un présentant certaines phases d’une initiation sécrète, alors que les autres, recomposés par A.H. Bâ, présentent des sagesses populaires ;
- de fortes interférences entre l’islam et les religions traditionnelles peule et bambara telles qu’elles ont été décrites par A.H. Bâ ;
- la réalité de certaines de ces interférences, également attestées par des ethnographies réalisées selon des méthodologies différentes.

J’espère vous voir nombreux à cette occasion. Vos invités sont également les bienvenus!

Birgit

Soutenance de thèse

Le 28 avril notre collègue Antoine Japhet Anafak Lemofak défendra sa thèse:

« La Belgique et l'Afrique centrale, diversification ou néocolonialisme ? Dynamique de la politique de coopération belge au Cameroun et dans ses anciennes colonies (1960-1990) »

Infos pratiques:
Mercredi 28 avril de 10h30 a 12h30,
en la Salle AY.2.108, 50, Avenue F.D. Roosevelt - 1050 Bruxelles

L’accès à la salle ne sera plus autorisé après 10h30!

Séminaire 05/05

Chères/chers collègues,

Voici déjà le programme pour le séminaire du 5 mai :

Dr. Tal Tamari: Les "récits initiatiques" de Amadou Hampâté Bâ : entre islam et tradition

Bien à vous,
Birgit

Séminaire 07/04

Chères/chers collègues,

Je vous invite au séminaire suivant qui aura lieu le mercredi 7 avril de 16h à 17h dans le local NB7PRE, et dont voici le programme :

Marcel Makolo Kotambola: Les élites urbaines de Stanleyville: essai d'une définition

Je vous rappelle également qu’au plus tard mercredi, il faut me signaler votre présence au film (21/04).

Joyeuses Pâques, et à mercredi !

Birgit

21/04 > Festival des Cinémas Africains

Chères/chers collègues,

C’est le 21 avril que commencera le 6ème Festival des Cinémas Africains. Voilà un événement incontournable ! Alors pourquoi ne pas y aller tous ensemble ? Je vous propose donc de remplacer notre séminaire prévenu ce jour-là par la vision du film d’ouverture : Lumumba de Raoul Peck (nous pouvons également assister au cocktail juste après :-)), tout cela pour la modique somme de € 5. L’heure exacte n’est pas encore connue, mais ça sera sans doute en début de soirée.

Je vous demande de me confirmer votre présence et de me payer au plus tard le 7 avril (jour de séminaire, infos à suivre).

Bien à vous,
Birgit

Séminaire 24/03

Chères/chers collègues,

J’ai le plaisir de vous annoncer le séminaire suivant qui aura lieu mercredi prochain, le 24 mars, à 16h dans le local NB7PRE. Dr. Knut Graw (Institute for Anthropological Research in Africa, Katholieke Universiteit Leuven) fera un exposé sur:

Divination in Times of Migration: Globalization, Subjectivity and the Path of Travel in Senegal and Gambia
"The Path of Travel (taama siiloo), or simply the Path (siiloo), is one of the most recurrent themes in Senegambian Divinatory praxis today. While in the past travel would have meant travelling to neighbouring areas and countries, Senegambian diviners know that today it is not Guinea or Mauritania that the geomantic lay-out or the patterns of the cowries are referring to but Europe or North America, laying bare people’s preoccupation with migration and their wish to gain access to a better life by venturing far beyond the confines of their immediate life world. Drawing on the documentation of divinatory consultations, life-histories, and the existential analysis of divinatory praxis I will argue in this paper that divination offers one of the main cultural ways for dealing with and negotiating the hope and possibility to gain access to the promises of a globalizing world. At the same time, it will be demonstrated that taking recourse in divinatory ritual is not just a reflex to the being exposed to global changes (globalization or globality) but must be understood as a complex interplay between global dynamics and local patterns of hope and desire (locality)."

J’espère vous voir nombreux à cette occasion. Vos invités sont également les bienvenus!

Birgit

séminaire 17/03

Chères/chers collègues,

J’ai le plaisir de vous annoncer le séminaire suivant qui aura lieu mercredi prochain, le 17 mars, à 16h dans le local NB7PRE. Nous aurons le plaisir d’écouter Dr. Ana Stela de Almeida Cunha, chercheuse post-doctorale à l’Université de Lisbonne. Voici son résumé:

Chanter pour les morts: aspects des rites funéraires de la Regla Conga à Cuba et du Tambour de Mina (Pajé) au Brésil
« Au cours de ce séminaire, je décrirai la créativité religieuse des « paleros » (initiés et pratiquants du Palo Monte, religion d’origine « bantoue ») à Cuba et des pajés au Brésil, du point de vue de la mort et des rites funéraires. J’aborderai également la notion de syncrétisme, considérée comme le produit de la rencontre entre les religions africaines dites « traditionnelles » et les religions universalistes « modernes » comme le christianisme (notion réfutée par Amselle, 2003). Ceci nous permettra donc de discuter à la fois de la « modernité atlantique » (Palmié, 2003) et des dichotomies comme rationnel/religieux ainsi que tradition/modernité. »

J’espère vous voir nombreux à cette occasion. Vos invités sont également les bienvenus!

Birgit

Séminaire 10/03 > 17/03!

Chères/chers collègues,

Le séminaire du 10 mars est reporté à la semaine suivante. C’est donc le 17 mars que nous nous retrouverons pour écouter Dr. Ana Stela Almeida Cunha (Université de Lisbonne) qui nous parlera de Palo Monte ou la Regla Conga, une religion afro-cubaine. Plus d’infos à suivre…

Bien à vous,
Birgit

Continuation débat du 27/01?

Bonjour,

Le 27 janvier Quentin et Emilie ont organisé un débat qui était animé et stimulant. On voudrait bien continuer ce débat, mais on n’aura probablement plus l’occasion de le faire pendant un des séminaires cette année académique. Voilà pourquoi l’idée d’aller prendre un verre ensemble. Il faut donc s’organiser.

Qui est prêt à continuer le débat ? (Pour vous rappeler les thématiques, regardez les messages de janvier) Quand serait-il possible ? Et qui connaît un café sympa où le volume de la musique permet toujours la discussion (un « praatcafé » comme on dit en néerlandais, ‘café pour parler’) ?

Bien à vous,
Birgit

Séminaire 24/02

Chères/chers collègues,

J’ai le plaisir de vous annoncer le séminaire suivant qui aura lieu le mercredi 24 février à 16h dans le local NB7PRE. Dr. Danielle de Lame, chef de section d’ethnosociologie et d’ethnohistoire au Musée Royal de l’Afrique Centrale, fera un exposé sur :

Représentations du pouvoir et pratiques socio-politiques au Rwanda: esquisse à partir des campagnes
Du point de vue des représentations du pouvoir, le Rwanda a ceci de particulier que, non seulement, des contes et des traditions en donnent un aperçu mais qu’en outre, les rituels liés à la royauté sacrée ont été recueillis sous forme écrite et publiés. Ces rituels, qui étaient accomplis dans diverses circonstances liées à la pérennité du cycle dynastique et à la reproduction de la société, avaient leurs répondants dans les rites, manipulations et représentations du pouvoir dans la vie quotidienne. Le lien entre ces rituels et les pratiques pose problème à l’historien comme à l’anthropologue. A l’historien, il pose la question de l’écriture de traditions bien gardées et de l’efficacité des pratiques, par le biais de l’imaginaire social. A l’historien tout autant qu’à l’anthropologue, il pose la question de l’efficacité de l’idéologie qui les sous-tend et qui se reflète dans les rituels plus familiers de la vie quotidienne. A vingt ans de distance, on examinera ce qu’il reste d’une institution obsolète dont le pouvoir actuel, cependant, accommode ou rejette les « manières de faire ».

J’espère vous voir nombreux à cette occasion. Vos invités sont également les bienvenus!

Birgit

Séminaire 10/02

Chères/chers collègues,

Je vous invite au séminaire suivant qui a lieu le mercredi 10 février de 16h à 18h dans le local NB7PRE, et dont voici le programme :

Sara Geenen (doctorante à l’Université d’Anvers): Le réseau de commerçants d’or à Kamituga (Sud-Kivu, RDC)
Birgit Ricquier: La préparation des céréales par les anciens peuples bantouphones: une étude en linguistique historique

À mercredi !

Birgit

Le débat en questions

Chère Birgit,

Merci pour tes réponses à ces questions. J’ai répondu à chacune d’elles AVANT d’avoir lu tes réponses.

- Qui sommes-nous ? Qu’est-ce que l’africanistique signifie pour nous ?

Pour moi, le séminaire proposé à Birgit est une occasion d’assumer le point de point de vue que j’adopte dans mes recherches relatives au continent africain. Le fait de se retrouver entre jeunes chercheurs est une occasion de dialoguer sans peurs et donc en m’enrichissant de sens nouveaux. Pour la signification de la discipline africanistique, j’adopterais la vision binaire – observée au débat de mercredi – qui séparait les tenants d’une vision unitaire de l’Afrique et ceux qui n’en voyait pas. Dans cet ordre d’idée, je serais plutôt partisan d’un refus de considérer le continent comme une unité – de quelle nature ? Cette discipline portée depuis les années 1960 comme fer de lance de certains milieux académiques vit actuellement une crise qui ne nous pousse non pas à refuser l’Afrique comme objet d’étude mais plutôt de le considérer comme source de changement.

- Pourquoi les séminaires ? Pour quelle raison est-ce que vous y assistez ?

J’assiste aux séminaires pour palier à une solitude inhérente et nécessaire du métier de chercheur. De plus, j’y vois une occasion de me tenir au courant des actualités relatives au continent africain en Belgique. L’application « agenda » du site du séminaire est donc pour moi capitale – à court ou long terme.

- Organisation et contenu des séminaires ? Qu’est-ce qu’on veut en retirer ? A quoi est-ce que ça peut nous servir ? Sur le plan individuel et des recherches qu’on fait à présent.

Je trouve que se retrouver toutes les deux semaines est une cadence suffisante. La présentation des recherches scientifiques personnelles doit rester la priorité. Les séances à thème sont aussi bénéfiques de mon point de vue. Si, dans un avenir proche, elles seront consacrées à la rédaction du texte commun, pourquoi ne pas les poursuivre en invitant les représentants des sphères concernées par ce « manifeste » (par exemple la presse) ?

- A quoi est-ce que ça peut servir sur le plan plus général, de longue durée ?

A long terme, je crois que l’on devra s’entretenir avec les membres de l’Association Belge des Africanistes et de l’Académie des Sciences d’Outre-mer sur la spécialisation que nos activités peuvent leur apporter. Je reviens sur l’idée que nous avons eue mercredi à propos de l’accueil d’une activité de l’ABA dans les murs de l’ULB.

- Comment rendre nos activités visibles ?

Je reste un convaincu de l’avenir d’Internet. Une fois que note site aura trouvé une activité réelle, je crois qu’il faudra le renseigner auprès des sites Internet des autres institutions (ULB.ac.be, MRAC, ABA, Gents Afrika Platform…). Ces liens Internet couplés à l’organisation d’événement mentionné ci-dessus feront parler de nous.

Le débat continue...

Cher Quentin, chère Emilie,

Merci pour le débat que vous avez organisé. Même si ça avait l’air de partir dans tous les sens, j’en ai ressorti une question pertinente, une question existentialiste : qui sommes nous ? Pourquoi est-ce que nous nous réunissons tous les quinze jours ? Et qu’est-ce que nous voulons atteindre avec nos réunions ? Je suis ravie que nous semblons partager un enthousiasme, une passion qui va au-delà de nos recherches individuels, et qu’il y a la volonté de passer à un stade plus avancé. Voilà pourquoi je suis d’accord avec vous que le moment est arrivé d’écrire une sorte de manifeste, un texte qui nous définie et qui marque nos buts. Rien de politique, pas une position vis-à-vis d’autres africanistes, pas une nouvelle génération qui rebelle, mais plutôt une déclaration d’intentions.

Afin de pouvoir écrire ce « manifeste », il est nécessaire de se poser plusieurs questions. Voilà les questions que je me suis posée :
- qui sommes-nous ? qu’est-ce que l’africanistique signifie pour nous ?
- pourquoi les séminaires ? pour quelle raison est-ce que vous y assistez ?
- organisation et contenu des séminaires ? qu’est-ce qu’on veut en retirer ? à quoi est-ce que ça peut nous servir ? sur le plan individuel et des recherches qu’on fait à présent
- à quoi est-ce que ça peut servir sur le plan plus général, de longue durée ?
- comment rendre nos activités visibles ?

Je me suis donc interviewée et voilà mes réponses (ce soir, je pourrais y ajouter autres choses plus tard) :
- qui sommes-nous ? qu’est-ce que l’africanistique signifie pour nous ?
Pour moi, être “africaniste” est une de mes identités scientifiques parmi beaucoup d’autres: je suis linguiste, mais j’étudie également l’histoire précoloniale, ainsi que les pratiques culinaires. Néanmoins, l’adjectif « africain » est toujours présent et réunit tous les autres aspects. Je connais très peu des langues germaniques, par exemple, ou de l’histoire précolombienne, même si c’est chose que je regrette. Est-ce une conséquence de mes études ? J’ai suivi les études africanistiques à l’Université de Gand. Dès le début le spécialisme a été l’Afrique (subsaharienne !) tandis qu’il n’était qu’en troisième année qu’on devait faire le choix entre linguistique, histoire, anthropologie, etc. Conclusion : je suis avant tout « africaniste », et seulement sur le second plan vient le terme « linguiste ». Ceci est démontré dans les titres des colloques auxquels j’ai déjà assisté : « Bantu Conference », « World Congress for African Linguistics », « African Studies Association », « Workshop for African Archaeobotany », etc. Je me réalise maintenant qu’il n’y a que le « Oxford Symposium for Food and Cookery » qui parlait d’autres continents.
- pourquoi les séminaires ? pour quelle raison est-ce que vous y assistez ?
Pour moi le but des séminaires est double : la camaraderie et la multidisciplinarité. Il faut l’avouer, la vraie raison pour laquelle je voulais organiser les séminaires, est que je me retrouvais toute seule à mon retour des Etats-Unis. Là-bas j’avais des bons contacts avec d’autres étudiants doctorants (tous des « africanistes », même s’ils n’utiliseraient pas ce terme). En Belgique je me retrouvais parmi des chercheurs post-docs. Il n’y avait donc personne avec qui je pouvais discuter les périples du doctorat, personne qui se retrouvait face aux mêmes problèmes que moi. Puis, je ne connaissais pas l’ULB, puisque je n’y ai jamais suivi un seul cours. À qui donc m’adresser quand j’ai des problèmes ? En bref, je me sentais isolée au MRAC et je cherchais des complices :-).
La raison plus scientifique est liée à la nature de mon projet de doctorat. Il est vrai que c’est un doctorat en linguistique, mais le but est d’écrire une partie de l’histoire culinaire africaine. Je suis obligée de lire des ouvrages en linguistique, histoire, archéologie et anthropologie. Malheureusement je ne suis pas un « homo universalis ». J’ai eu une formation en linguistique et je ne connais que la base des autres disciplines. Les séminaires forment donc l’opportunité d’observer les méthodes, questions et intérêts des historiens, anthropologues, etc. C’était cette multidisciplinarité qui m’avait plût aux « African Seminars » à Northwestern University, et c’est pourquoi j’ai voulu exporter ces séminaires.
- organisation et contenu des séminaires ? qu’est-ce qu’on veut en retirer ? à quoi est-ce que ça peut nous servir ? sur le plan individuel et des recherches qu’on fait à présent
Au début, l’idée c’était de faire connaissance. Qui travaille sur quoi ? Maintenant que presque tous les enthousiastes ont fait cette présentation, le moment est venu de penser au stade suivant. Qu’est-ce que nous voulons retirer des séminaires ? À quoi est-ce qu’ils peuvent servir ? À l’instant, je vois trois possibilités :
- un vrai séminaire « doctoral » : l’occasion de discuter les recherches en cours, de répéter des présentations à faire ailleurs ou des articles à soumettre, etc., en bref l’occasion de recevoir un « peer review ». C’était l’idée au départ, mais on peut faire quelque chose de plus avancée, p.ex. :
- suggestion de Claire : on pourrait se réunir autour d’un problématique qui nous intéresse tous. Qu’est-ce qui pourrait être ce problématique ? Vue la grande diversité des sujets de thèse, ça devrait être plutôt théorique ou méthodologique.
- Un forum d’autoréflexion : une série de débats (liste de sujets à suivre)
- à quoi est-ce que ça peut servir sur le plan plus général, de longue durée ?
L’ULB comprend un grand nombre de professeurs, chercheurs, et étudiants en doctorat ou en master qui travaillent sur un sujet en rapport avec l’Afrique. Tout de même, il n’y a aucun organisme qui les réuni. Il n’y a pas un département administratif qui réunit les chercheurs des diverses disciplines, comme il y a à Northwestern University, ni un département « africanistique » avec ses propres professeurs et des études africanistes, comme à l’Université de Gand, même pas une série de séminaires qui pourrait servir de lieu de rencontre. Pourtant, il y a eu l’idée d’instaurer quelque chose pareille. Malheureusement les personnes concernées n’ont pas eu le temps (chose que je comprends bien n’ayant pas assez de temps moi-même), ou ils se sont heurtés à un manque d’enthousiasme parmi les collègues (ça n’a pas été dit explicitement, mais c’est mon interprétation de certains remarques). Nos séminaires pouvaient être le début de ce rapprochement. Si nous réussissions à faire "bouger" nos séminaires, à étaler un dynamisme et enthousiasme, ça pourrait inspirer les chercheurs et professeurs concernés.
- comment rendre nos activités visibles ?
Afin d’inspirer ces chercheurs et professeurs il nous faut d’abord une bonne programme et puis il faut le rendre visible. La visualisation peut se faire de différents façons : l’article dans Le Soir, émission sur le radio du campus (ça existe à l’ULB ?), un lien sur le site officiel de l’ULB (chose que je peux négocier pour l’année prochaine), mais aussi : officialisation et reconnaissance par les écoles doctorales (mais est-ce vraiment ce qu’on veut ?), reconnaissance par l’association belge des africanistes, organisation de certains activités pour un public plus large, publier d’autres types d’articles, …

J’invite tout le monde à faire le même exercice et d’ajouter d’autres questions à la liste.

Encore une fois, merci, et à la prochaine !
Birgit

Un séminaire en Africanistique à l'ULB

La présentation de mercredi prochain aura pour objectif de nous rassembler autour d'un constat : Six ans nous séparent de l'édition de l'initiative française de Écrire l'histoire d'Afrique autrement?", actes d'une table ronde organisée à l'Université Paris 7-Denis Diderot sous l'initiative des "jeunes chercheurs" en Africanistique.

Lors de cette présentation, Emilie Brébant et moi-même tenterons d'aiguiller le débat autour de pistes qui nous semblent intéressantes pour faire ressortir l'état de la recherche en "Africanistique" belge et plus particulièrement à l'ulb, lieu symbolique de nos rencontres.

La première ligne de force relève de la structure scientifique: actuellement, quels sont les lieux de création de savoirs sur l'Afrique en Belgique? Quels sont les lieux d'échange d'informations?

La deuxième ligne de force relève de l'idée d'une "jeune génération" comme le défendent les auteurs de l'introduction ci-jointe? Dans chaque domaine de recherche, quels sont les "aînés"? Qui sont les acteurs de la recherche et quelle est notre position par rapport à ceux-ci? En d'autres termes, nous identifions-nous à une nouvelle vision de l'Afrique?

La troisième ligne de force qui sera principalement gérée par Emilie Brébant sera celle des enjeux idéologiques et religieux en matière de confection des savoirs africanistes.

Le débat tira avantage des spécialisations représentées dans le séminaire (ethno-anthropologie, la linguistique, l'archéologie ou l'histoire) et aura comme objectif idéal de trouver les savoirs - africanistiques - qui nous rassemblent. Le résultat de nos discussions pourrait aboutir à la rédaction conjointe d'un article à éditer - sous forme de carte blanche dans le soir par exemple - en cette année 2010. Année des cinquante ans d'indépendance de la république démocratique du Congo, un Etat-nation qui reste sous le poids de la mémoire, l'image africaine de référence pour beaucoup de belges.

(texte de Quentin de Becker)

Séminaire 27/01

Chères/chers collègues,

Le séminaire suivant a lieu le 27 janvier et sera organisé par Quentin de Becker et Emilie Brébant. Ils nous invitent de participer à un débat sur l’Africanistique à l’ULB et en Belgique tout court. C’est le moment de l’autoréflexion: sur nos recherches, notre vision et représentation de l’Afrique, mais également sur nos rencontres bihebdomadaires.

Vous recevrez encore plus d’infos prochainement.

Date et lieu de rencontre: le 27 janvier, de 16h à 18h dans le local NB7PRE (!).

À bientôt,
Birgit

Séminaire 13/01

Chères/chers collègues,

Mes meilleurs vœux pour l’année 2010!!! Je vous souhaite des recherches fructueuses, pour ceux en dernière année: bonne fin de thèse, et bien sûr, tout ce que vous désirez sur le plan personnel!

Permettez-moi de vous inviter au séminaire suivant qui a lieu le mercredi 13 janvier de 16h à 18h dans le local NB7PRE, et dont voici le programme :

Fulgence Manirambona: De la déconstruction identitaire dans l’écriture romanesque d’Alain Mabanckou: Vers une reconfiguration pluridentitaire de l’africanité
Claire Corniquet: Cadres de pratique et circulation des connaissances chez les potières de l'Arewa (Sud-Ouest du Niger)

À mercredi !

Birgit